exposition "l'intime"

exposition "l'intime"

L’INTIME, de la chambre aux réseaux sociaux

Cette exposition retrace l’histoire et la place de l’intime du 18ème siècle à nos jours, à travers des peintures, photographies et objets aussi bien design que quotidiens. 

L’avoir découverte avec ma fille, nous a fait prendre mutuellement conscience de cette notion d’intimité, et réaliser à quel point elle n’a pas toujours existé dans nos sociétés. Et au-delà de sa fragilité actuelle, de ce qu’elle peut apporter dans notre construction personnelle et épanouissement. L’occasion ainsi de lui rappeler le rôle des odeurs dans la société, et l’intérêt des parfums, de l’intime à la sphère sociale.

Je me suis donc particulièrement attardée dans la partie olfactive du parcours ! Et quel plaisir de « ressentir » des parfums qui ont marqué l’Histoire et l’humeur de la Civilisation:
-         L’Eau de Cologne Impériale de Guerlain, 1853 : commandée par l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, elle vaut à son créateur le titre de « Parfumeur breveté de sa Majesté ». Divin mélange d’agrumes, petit-grain et fleur d’oranger, dans la lignée des eaux de Cologne classiques.
-         Tabac Blond de Caron, 1919 : avec ses notes cuir et œillet, il est à l’origine de la famille olfactive des cuirés et un des symboles de l’émancipation féminine, adopté par « la garçonne » d’après-guerre.
-         Femme de Rochas, 1944 : un chypré-fruité-épicé voulu par le créateur de la marque, Marcel Rochas, pour sa femme. Une note cumin pique un accord fruité-floral, réhaussé d’un fond patchouli-mousse de chêne, déclaration d’amour charnel et libéré.
-         Youth-Dew d’Estée Lauder, 1952 : 1er parfum de la marque américaine, sur un marché dominé par les maisons françaises. Ses notes sensuelles et voluptueuses autour de l’ambre, créées par une femme, s’adressaient aux femmes qui voulaient décider de leur sillage.
-         Brut de Fabergé, 1964 : le marqueur de l’adolescence pour ma génération ! Qui n’a pas senti cette fougère sensuelle aux notes propres de savon pendant ses années collège… où les codes de la séduction commençaient déjà à s’affirmer.

Merci à Julia BRANCION - Magique et leurs dispositifs olfactifs qui ont rendu possible cette expérience délicieusement nostalgique !

A voir jusqu'au 30/03 dans le magnifique édifice du Musée des Arts Décoratifs MAD Paris